jeudi 19 mai 2016

Chronique : La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker.



Titre : La vérité sur l'affaire Harry Quebert.
Auteur : Joël Dicker.
Éditeur : De Fallois.
Pages : 855.
Lu en mai 2016.

Résumé :

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Mon avis :

C'est un roman dont j'ai beaucoup entendu parler et plutôt en bien, alors je me suis laissée tenter et pourtant que je n'aime pas tout ce qui est policier. J'évite en général les séries policières, j'ai extrêmement de mal à accrocher, mais je ne sais pas j'avais envie de donner une chance à ce livre. Et qu'est-ce que j'ai eu raison ! Ce livre, une fois qu'on est plongé dedans, on a énormément de mal à le lâcher tellement il est addictif. Il a changé la donne, il m'a fait aimer un polar, je ne sais pas si vous vous rendez compte.

Marcus surf depuis plus d'un an sur le succès de son premier roman. Des millions de personnes en attendent un nouveau. De plus, son éditeur lui met la pression, car la date d'échéance pour son nouveau roman approche. Seulement, Marcus est atteint du syndrome de la page blanche. Il va tenter de changer ses habitudes pour que l'inspiration lui vienne, mais il n'y a rien à faire, rien n'y fait et cela le fruste totalement. Il décide donc de rendre visite à son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, lui-même écrivain à succès, en espérant que l'inspiration lui revienne. C'est sans résultat non plus, il rentre donc chez lui. Peu de jour après son retour, un gros scandale éclate. Un corps a été retrouvé dans le jardin d'Harry et il est le principal suspect. Ce corps, c'est celui de Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans qui a disparu il y a de cela 33 ans dans la petite ville d'Aurora et dont Harry aurait eut une liaison avec. Marcus va donc se rendre à Aurora pour soutenir son ami et va finalement mener son enquête afin de tout faire pour innocenter Harry et découvrir ce qui est arrivé à Nola.

Le livre est écrit un peu bizarrement, car l'on commence au chapitre 31 et cela suit dans un ordre ascendant. Chaque chapitre commence en fait par un conseil que donne Harry à Marcus pour devenir un grand écrivain ou un conseil sur la vie tout simplement. A part ça, dans ce roman, nous alternons entre passé et présent. Au passé, nous découvrons la rencontre de Marcus et Harry à l'université, mais aussi l'été 1975, où Nola a disparu à travers les yeux des habitants d'Aurora.

Ce qui est certain avec ce livre, c'est que l'on accroche dès les premières pages. Il est tellement addictif qu'une fois que l'on a mis le nez dedans, on est foutu ! On veut découvrir le fin mot de l'histoire et tant que l'on ne l'a pas atteint la dernière page, il nous est impossible de le lâcher. Une chose très frustrante pendant notre lecture, c'est que l'on en vient à accuser tout le monde. Tout le monde nous semble suspect dans cette petite ville d'Aurora et chaque nouvel élément nous fait douter. On part sur des pistes avec Marcus, l'affaire avance, on a l'impression d'être sur la bonne piste et paf, un événement vient tout remettre en question et c'est assez déroutant. Joël Dicker nous fait tourner en bourrique avec sa main de maître et il s'y prend merveilleusement bien sans que cela s'essouffle pour autant malgré les 850 pages du livre.

Parlons maintenant de certains personnages, Harry est un personnage assez mystérieux. Il a toujours été de très bon conseil pour Marcus. Il l'a toujours épaulé à l'université et lors de l'écriture de son premier roman. Marcus lui ressemble un peu dans le fond, ils ne souhaitent que sortir des best-sellers ce qui les a bloqué à certains passages de leurs vies.

Quant à Marcus, c'est à mes yeux un perfectionniste-malin. Harry est son seul véritable ami et il est inconcevable pour lui qu'il ait tué Nola. Harry est son modèle, son maître même. Il va donc nous embarquer avec lui dans cette enquête qui nous prend aux tripes. Marcus va essayer de retracer l'histoire de l'été 1975 et peut être que de cette histoire lui viendra l'idée d'un nouveau roman.

Nola est une jeune fille vraiment intrigante. En 1975, Harry était pour elle son premier amour et elle y croyait dur comme fer. La seule chose que je pourrais reprocher à ce roman, c'est un manque de crédibilité de ce côté-là, mais après au niveau de ces réactions, je me suis dit que cela pouvait être adéquat à son âge. Dans cette histoire on se demande qui était vraiment cette Nola Kellergan, car elle est une intrigue à elle toute seule.

Joël Dicker nous tient en haleine durant tout le long du roman, on ne décroche pas une seule seconde, du moins pour ma part. Cette histoire est bien loin d'être simple et regorge de tellement plein de mystère ! L'intrigue est très bien menée, quoi que parfois, c'est un peu tiré par les cheveux, mais c'est justement cela qui m'a plu. Il a aussi apporté quelques petites touches d'humour, mais c'est très léger donc juste ce qu'il faut. Joël Dicker nous parle aussi de l'Amérique tel qu'il la perçoit, de l'effet que peuvent avoir les médias et cela rend vraiment son roman passionnant.

Par contre, j'ai eu un petit peu de mal avec la manière dont il a terminé son livre. Il l'a terminé d'une belle manière, mais j'aurais aimé en lire davantage. A croire qu'il n'était pas déjà suffisamment assez long.

En bref, j'ai complètement adoré ce polar alors que je n'en suis pas friande du tout. J'ai voulu tester et je ne le regrette absolument pas. J'ai aimé la manière dont cette histoire est racontée. C'est un livre que je conseille grandement, amateur où non de polar. Ce livre ne cesse de nous surprendre au fur et à mesure de notre lecture. On ne sait jamais à quoi s'attendre, on se laisse juste porter par l'écriture de l'auteur. C'est un livre que je n'oublierai pas de ci-tôt. Et puis, comme dit Joël Dicker, " Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé" et pour ma part, ça a été le cas avec La vérité sur l'affaire Harry Quebert.

Note 5/5

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