mardi 29 décembre 2015

Chronique : Je t'ai rêvé de Francesca Zappia.



Titre : Je t'ai rêvé.
Auteur : Francesca Zappia.
Éditeur : Robert Laffont.
Pages : 442.
Lu en décembre 2015.

Résumé :

La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être " normale ". 

- On joue au jeu des vingt questions ?
- OK, mais c'est moi qui les pose cette fois.
- Ça marche.
- Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
 - Ne m'insulte pas.
- Est-ce que tu es vivant ?
- Oui.
 - Tu habites ici ?
 - Oui.
 - Je te connais ?
- Oui.
 - Est-ce que je t'ai rêvé ?


Mon avis :

J'ai acheté ce livre tout simplement parce que la couverture me plaisait, mais aussi parce que je trouvais le sujet abordé intéressant : la maladie mentale. Je me suis donc rapidement plongé dedans sans savoir ou allait vraiment me mener cette lecture et en appréhendant un peu de peur que cela soit bizarre et ça n'a pas du tout été le cas, j'ai passé un agréable moment avec ce livre.

Alexandra une jeune adolescente, a été diagnostiquée schizophrène depuis l'enfance et est suivi depuis. Une nouvelle année scolaire commence et pour son année de terminale, Alex change de lycée. Tout ce qu'elle souhaite, c'est essayer d'être normal et de pouvoir cacher sa schizophrénie aux autres élèves, malgré les nombreuses hallucinations dont elle doit faire face.

J'ai trouvé l'auteure très juste dans ces propos concernant la maladie mentale et je pense que c'est pour ça qu'on s'attache tout de suite à Alex. Nous vivons et ressentons cette lecture à travers elle et nous ne savons pas non plus démêler le vrai du faux. Elle livre un lourd combat contre elle-même et perd souvent le contrôle (l'histoire du serpent dans le plafond du lycée m'a plutôt marqué).

Ce livre ne nous apprend pas seulement comment une personne vit avec une maladie mentale mais aussi comment le vit son entourage. L'auteure a développé tous ces aspects de manière simple pour que ce soit accessible à tous et elle a vraiment bien réussi à le faire passer dans son roman.

Ce qui est aussi intéressant s'est que même si le thème principal porte sur la maladie mentale, Francesca Zappia a ajouté une intrigue dans ce roman que j'ai au premier abord trouvé farfelue, je me suis même demandé s'il n'y avait pas du paranormal qui se cachait dans ce roman, mais non. Cette intrigue nous met encore plus en doute que nous le sommes déjà.

Alex comme je l'ai dis plus haut est très attachante et aussi très courageuse, elle essaye de combattre sa maladie à sa manière, en emportant partout avec elle son appareil photo pour distinguer le vrai du faux.

Miles, le garçon que tout le monde trouve étrange dans son lycée va beaucoup intriguer Alex. Il est très mystérieux et se cache en façade en essayant de garder les gens à distance pour une raison qui m'a beaucoup touché. J'ai énormément aimé son personnage.

Tucker, lui m'a pas mal fait marrer, il est assez déjanté et je l'ai beaucoup apprécié pour ça justement.

J'ai trouvé l'histoire d'Alex et Miles toute mignonne, leurs chamailleries au début si on peut appeler ça comme ça, m'ont fait pas mal sourire ou disons plutôt donné un sourire idiot.

Parlons de la fin parce que je ne m'attendais pas du tout à ça ! Je parle surtout du rebondissement et face à ça, Miles était pour moi la voix de la raison. L'auteure a pratiqué ce que j'appelle un coup de génie, elle nous a focalisé sur d'autres choses, du coup j'ai vraiment rien vu venir et ça m'a fait de la peine pour Alex.

En bref, ce livre est une belle découverte qui exploite un sujet peu exploité dans ce genre et d'une belle manière. On est très vite plongé dedans, on est perdue comme Alex qui ne peut pas se fier à ses sens, ce qui nous implique encore plus dans notre lecture. J'ai quand même trouvé la fin un peu rapide et floue, j'aurais aimé en savoir plus sur leurs avenirs, mais ça reste un très bon livre.

Extraits :

Je ne pouvais pas me payer le luxe de prendre la réalité pour acquise. Je ne peux pas dire que je détestais tout ce qui le faisaient, puisque que c'était le cas du monde entier. Je ne détestais personne, c'est juste que je vivais dans mon monde.
Mais ça ne m'a jamais empêchée de vivre dans celui des autres.

- Survivre, c'est avoir connu le pire et être capable de continuer de faire des efforts malgré tout. Ca veut dire faire des efforts pour obtenir ce que l'on veut, même si ça parait impossible, même si tout ce met en travers du chemin. Et une fois qu'on a survécu, on se remet. Et on vit.
Tucker a pris une profonde inspiration et s'est penché en avant pour regarder tout le monde.
- Nous sommes des survivants Et maintenant, il est temps de vivre.

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